Avez-vous déjà versé une larme à la lecture d’un livre ?
Je ne parle pas de cette larme, pour ne pas dire de ces pleurs, qui s’extirpent à la lecture d’une histoire triste, ou lors d’un passage émouvant comme lorsqu’on regarde un film qui secoue notre sensibilité. Je parle d’une larme qui coule en lisant une suite de mots tellement bien posés, mariés et allongés qu'ils forment ainsi une phrase magnifique, semblant vivre, devenir image ou parfum et qui l’espace d’un instant nous  ouvre les yeux sur la beauté d’un monde qu’on aimerait tellement connaître, tellement sentir. On le toucherait presque, il est là, à portée de main. http://leovia.cowblog.fr/images/741790.jpg
 
Cette sensation, je l’ai connue, et ce fut une expérience des plus troublantes.
 
L’auteur qui m’a offert ce cadeau précieux n’est autre que ce grand écrivain qu’était Albert Camus, dans « Noces », un récit en quatre parties célébrant la communion de la nature avec l’homme.
Je ne peux que vous conseiller vivement de lire ce chef d’œuvre écrit dans la vingt-sixième année de son auteur car « Noces » est un bain de soleil débordant de mille fleurs, laissant parler un cœur et un regard grand ouvert sur le bonheur.  
 
Selon moi, Camus est sans aucun doute l’un des, si ce n’est, le meilleur écrivain du vingtième siècle.
Du même auteur, je ne peux que vous recommander également : « L’été », « L’Etranger » et « La Chute », des œuvres différentes dans leur style mais d’une qualité tout aussi exceptionnelle.

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"Noces" suivi de "L'Eté"
Albert Camus